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Catéchèse Orthodoxe

Pour vous inscrire à la Catéchèse Orthodoxe, veillez contacter le secrétariat au 0696 61 54 13.

Catéchèse Orthodoxe Année 2022-2023

La catéchèse orthodoxe a lieu chaque samedi après la Divine Liturgie. C’est un ensemble des enseignements exposant la doctrine de l’Eglise Orthodoxe, éclairés par l’Ecriture Sainte et la tradition des saints Pères. Les enseignements sont ouverts à tous ceux qui désirent devenir orthodoxes et à ceux qui souhaitent apporter plus de lumière à leur itinéraire spirituel. Cette formation leur est donnée afin qu’ils soient tout d’abord raffermis dans la Foi, ensuite de mieux connaitre ce que croit l’Eglise Orthodoxe et enfin qu’ils soient aptes de témoigner à tout homme qui leur demande la raison de l’Espérance qui est en eux (1 Pierre 3, 15).

L’année commence en septembre 2022 et s’achève en juin 2023 et compte 3 modules : Spiritualité orthodoxe, Mystagogie de la Divine liturgie et la mystériologie.

Septembre – Décembre : Module 1 : Spiritualité orthodoxe

La prière est le poumon de la vie la vie chrétienne. Sans elle, la vie chrétienne serait une terre non irriguée. La prière est l’expression extérieure de notre foi. C’est la foi célébrée. Elle relie notre esprit à la Source même de la vie. Elle ne saurait être remplacée ni par les spéculations théologiques ni par les seules œuvres de la charité. Les unes comme les autres sont vivifiées par la prière, qui garde notre foi loin des penchants à l’abstraction ou au moralisme.

 

La prière a une double dimension : la glorification de Dieu et la sanctification de l'homme. Ainsi tout ce qui est dans l'église comme les icônes et tout ce qui s'y vit comme les gestes contribuent à cette double dimension.

 

Certes qu’il faut prier mais la prière est selon les Pères une science, un art ; elle exige un apprentissage et une pratique. On ne doit pas prier n’importe comment ! Ainsi certaines règles s'imposent, renforcées d'ailleurs par une tradition séculaire. Mais il ne faut pas non plus accorder aux règles une signification excessive au risque de tomber dans l’automatisme stérile et dans l’hypocrisie.

 

L'essentiel, ce ne sont pas les gestes répétitifs, mais de faire attention à ce qui se passe dans notre cœur, de faire attention aux prières dites par le prêtre, aux paroles des hymnes et textes des Saintes Écritures. Cela commence par notre présence même à l'église et par les gestes (signe de la croix, inclinaison de la tête, prosternation, agenouillement) qui témoignent de notre compréhension de ce qui se passe.

 

Ce cours nous permettra d’étudier donc les grands thèmes de la spiritualité orthodoxe entre autres les prières initiales, la prière de Jésus, les métanies.

Janvier- Mars : Module 2 : Mystagogie de la Divine Liturgie :

L’Eglise célèbre l’Eucharistie au moyen des signes qui cachent une réalité spirituelle. La mystagogie est une interprétation, mieux une initiation au mystère. Elle est un exposé du mystère caché dans la célébration des sacrements et dans la liturgie. Pour Maxime le confesseur, elle communique l’intelligence spirituelle. La mystagogie s’adresse à ceux qui

remplissent les fonctions sacerdotales, car il faut que les diacres, les prêtres et les évêques connaissent la signification des rites et sachent à quoi chacun d’eux correspond. C’est en somme une explication de la liturgie.

 

Les rites liturgiques sont porteurs d’une signification. Le déploiement extérieur de la liturgie est le support visible d’une signification spirituelle. Ils sont des symboles et des signes : sous le voile de l’image, ils contiennent une réalité cachée. Dans la liturgie, la réalité elle-même est rendue présente par le signe. L’image en d’autre termes est ce qu’elle représente et la chose signifiée est rendue présente par l’image, elle existe dans sa réalité sensible. Les rites rendent donc sacramentellement présent l’œuvre rédemptrice du Christ.

 

Ce cours est une aide précieuse pour assurer le bon déroulement de la Liturgie orthodoxe qui est particulièrement complexe, en préservant des risques de l’improvisation ou de la fantaisie de chaque célébrant. Son application jusque dans les plus petits détails est une marque d’obéissance à l’Eglise et donc aussi d’humilité. Les prières et gestes qui constituent le rite sont définis par la Tradition et doivent être strictement respectés pour que le sacrement soit valide.

 

Avril - juin : Module 3 : Mystériologie ou théologie des sacrements

Le mot « mystère » est utilisé par la tradition orientale pour désigner le « sacrement », généralement utilisé par la tradition latine, et qui a une origine attesté dès le 2e siècle chez Tertullien.

 

La grâce du Christ est communiquée par l’Esprit-Saint au moyen des mystères ou sacrements qui ne peuvent être dispensés que par et dans l’Eglise. Les sacrements sont toujours dispensés par l’Eglise et dans l’Eglise ; ils impliquent donc toujours, d’une certaine façon, la relation de la personne qui les reçoit avec la communauté ecclésiale. Les sacrements intègrent la vie du chrétien dans l’église. Par le baptême et la chrismation, nous entrons dans l’église. Par le sacrement de pénitence, nous sommes réconciliés à Dieu et à l’église. Par la communion eucharistique, nous sommes unis profondément au Corps du Christ. Par le sacrement du mariage, la vie conjugale et familiale s’intègre à la vie ecclésiale. Par le sacrement de l’ordre, le ministre ordonné intègre la hiérarchie ecclésiastique et reçoit la succession apostolique. Par l’onction de l’huile sainte, le malade devient le corps souffrant de la communauté et vit sa maladie et sa guérison dans le cadre de l’église et en relation avec la communauté ecclésiale.

 

Les sacrements n’agissent pas magiquement par eux-mêmes ; ils exigent, pour être efficaces, la participation de l’homme, et c’est dans ce que les Pères grecs appellent une « synergie » (collaboration ou action conjointe) qu’ils produisent leurs effets. La personne qui les a reçus doit se disposer à recevoir la grâce qui lui est octroyée par eux, et se l’approprier et se l’assimiler en s’engageant librement et volontairement, dans un effort ascétique de pénitence et de conversion (metanoia), de purification de l’esprit et du cœur, de combat contre les passions et d’acquisition des vertus.

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